Marmesse

Elu de la commune :

Maire déléguée de Marmesse : Mme Jacqueline DARMOCHOD

 

Géographie

Notre village se situe en Haute-Marne, dans le canton de Châteauvillainau bord de la rivière « Aujon ».
C’est une commune associée à Châteauvillain, chef lieu de canton.
Le village, qui a un riche patrimoine historique, ne possède plus aujourd’hui que son église et sa tour de l’ancien prieuré, comme trace visible de son passé.
Le village est également connu pour ses sablières d’où l’on tirait jadis des graviers et qui sont aujourd’hui 35 étangsdestinés à la pêche et aux activités de loisirs.

Repères historiques

L’histoire de notre commune a été intimement lié à celle de Châteauvillain. Il est probable que cette partie de l’Aujon a toujours été un lieu fréquenté depuis la plus haute antiquité. Ceci est confirmé par la découverte sur les pentes de la colline dite « Boulaumont », de pointes de flèches en silex taillé.
La période gallo-romaine a laissé un riche dallage en mosaïque, découvert en 1910, mais aujourd’hui perdu, et des fondations, des monnaies, ainsi que des poteries romaines.
Les découvertes de sarcophages, à l’occasion de travaux, ont mis à jour plusieurs tombes mérovingiennes accompagnées de scramasaxe, d’un poignard et d’une plaque de ceinture.

Dans les années 70, sept cuirasses en bronze ,emboitées les unes dans les autres, ont été découvertes près des étangs de Marmesse. Datées de la Période de Hallstatt,1er âge du fer entre – 900 et – 500 avant JC,elles ont été fabriquées et apportées par les Celtes, une population indo-européenne arrivée dans notre région.
Elles sont  d’une grande rareté puisque seulement trois semblables ont été découvertes en France. Six d’entre elles se trouvent au musée de Saint Germain en Laye et une au musée de Chaumont.
Les sept cuirasses sont composées de deux coques en feuille de bronze chaudronnée. Elles étaient travaillées à froid, par martelage sur une forme, afin de l’étirer et de l’amincir. Pour éviter les fissures, la feuille de bronze était périodiquement chauffée et recuite pour consolider la structure du métal. L’une des coques correspondait au plastron, l’autre à la dossière. Ces deux éléments étaient solidement rivetés sur le côté de l’épaule gauche.
Les cuirasses s’enfilaient donc par le côté droit, en écartant les deux coques, grâce à la malléabilité du métal. On pouvait alors fermer la cuirasse en fixant les crochets situés du côté de l’épaule droite.
On estime qu’il a fallu au moins 150h de travail pour fabriquer une seule de ces cuirasses.

L’église romane et son prieuré

Le prieuré de Marmesse, attenant à l’église, existait déjà au XI ème siècle. Il était placé sous le vocable de Saint-Martin et habité par des religieux de l’ordre célèbre de Cluny.
La tour qu’il nous reste conserve au-dessus de la porte d’entrée les armes de Cluny, c’est-à-dire, les deux clefs de Saint-Pierre et l’épée de Saint-Paul. L’humble église de Marmesse était « église mère » de Châteauvillain et jusqu’au XVI ème siècle, la population n’avait pas d’autre cimetière que celui de Marmesse.
L’église fut certainement remaniée plusieurs fois. Elle garde des dalles funéraires anciennes. Son porche a sans doute été ajouté au XV ème siècle. La façade a probablement été rapportée au XVII ème siècle de même que l’entrée du cimetière dont les piliers portent des sculptures représentant des torches retournées.
Cette église de style roman comporte une seule nef, deux chapelles latérales en renfoncement, ce qui lui confère la forme d’une croix latine. Elle est composée de douze ouvertures, dont trois sont des vitraux peints et neuf sont blancs.